• Les Chroniques de St Mary's, tome 1 : « Un monde après l'autre », Jody Taylor

     

    Titre : Les Chroniques de St Mary, tome 1 : « Un monde après l'autre »

    Titre VO : The Chronicles of St Mary's, "Just one damned thing after another"

    Auteur : Judi Taylor

    Genre : Science-fiction

    Maison d’édition : HC Éditions

    Date de publication : février 2018

    Nombre de pages : 352

    Note : 1/5  



     

     

     

    Quatrième de couverture :

    La jeune historienne Madeleine Maxwell vient de terminer brillamment ses études et s’apprête à passer un entretien à l’institut St Mary. Mais en pénétrant dans l’enceinte de ce centre de recherche historique, « Max » comprend très vite que celui-ci ne ressemble à aucun autre. Derrière la façade très académique de l’institut St Mary, les équipes d’historiens, de techniciens, de chercheurs ont découvert le secret du voyage dans le temps. Ici, les historiens n’étudient pas seulement le passé, ils le visitent… Max découvre alors les possibilités qui s’offrent à elle. De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie, la jeune historienne va revivre d’extraordinaires événements. Alors qu’au sein de l’institut naissent des enjeux de pouvoir…

     

    Mon avis :

    Cette quatrième de couverture, où il est question d’historiens qui voyagent dans le temps, avait tout pour me donner envie de me plonger dans ce roman, d’autant que j’avais vu des avis positifs sur Les Chroniques de St Mary. Malheureusement, cette lecture fut pour moi particulièrement laborieuse…

    Tout d’abord, nous faisons la connaissance de Madeleine Maxwell, une jeune femme fraîchement diplômée, qui est contactée par un de ses anciens professeurs qui lui propose de passer un entretien à St Mary. Et là, premier couac d’une longue série pour moi : Max (oui, c’est ainsi que notre héroïne est surnommé tout au long du livre) ne paraît pas plus étonnée que cela de découvrir que l’on est capable de voyager dans le temps, et de remonter à l’Antiquité, voire plus loin. Cela m’a semblé vraiment peu crédible. Elle prend ensuite très rapidement ses aises, et j’ai trouvé cela un peu too much. Cela va peut-être de pair avec son caractère, mais ça m’a agacée plus qu’autre chose. De toute façon, je dois avouer que je ne me suis pas attachée au personnage principal – qui est aussi la narratrice de l’histoire – ni aux divers protagonistes mis en scène. Il pouvait bien leur arriver n’importe quoi, ça glissait sur moi… Enfin, il faut ajouter à cela une histoire d’amour tantôt mièvre, tantôt déchirante, sans oublier les passages grotesques, voire affligeants.  

    Autre souci dans ce livre : la temporalité. (Oui, pour un roman abordant la thématique des voyages dans le temps, c’est un comble !) À un moment, nous apprenons que Max est une recrue de l’institut depuis cinq ans. Et là, quelle ne fut pas ma surprise ! J’aurais estimé qu’il s’était écoulé entre six mois et un an depuis le début de l’intrigue. Du coup, je pense que la narration est assez mal exploitée pour que j’aie eu cette impression. Tout va beaucoup trop vite dans ce roman, on survole les choses plus qu’on ne les approfondit, et lorsque l’auteure s’attarde sur certains points, ils sont pour la plupart du temps dispensables.

    La plume de Jodi Taylor est franchement médiocre. J’ignore si c’est un problème de traduction ou d’écriture, mais elle a participé à mon ennui, et m’a même fait pousser quelques soupirs d’exaspération : répétitions à gogo, phrases très hachées et coquilles sont présentes tout au long du texte. Quant aux petits apartés à l’intention du lecteur, ils me faisaient lever les yeux au ciel.

    Je me suis endormie deux fois sur ce livre tant il était, à mon sens, dépourvu d’intérêt. J’ai voulu le finir, car je me disais qu’il devait bien y avoir quelque chose d’extraordinaire. Mais non. Néanmoins, je n’exprime ici que mon avis et je comprends et respecte tout à fait les lecteurs qui ont apprécié Les Chroniques de St Mary, mais pour ma part, je suis passée totalement à côté.

    J'ai lu ce livre en lecture commune avec Mélissa, et son avis rejoint le mien.


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    Titre : C'est toi le chat

    Auteur : Laura Trompette

    Genre : Contemporain

    Maison d’édition : Pygmalion

    Date de publication : août 2017

    Nombre de pages : 376

    Note : 5/5 Coup de cœur !



     

     

     

    Quatrième de couverture :

    Un chat abandonné.
    Un chef cuisinier veuf et père.
    Une enfant singulière.
    Une femme sous emprise.
    Lorsque quatre vies tourmentées entrent en collision, n’est-ce pas un signe du destin ? À six mains et huit pattes, seront-ils plus forts ?
    Chahutés mais jamais vaincus, nos héros prouvent que rien n’est immuable tant que l’on est vivant.

     

    Mon avis :

    Au début du roman, nous faisons la connaissance du Poilu, un chat ayant été abandonné par ses propriétaires. Après quelques jours d’errance dans les rues de Paris, il va se retrouver chez le docteur Saxo, un vétérinaire plutôt sympa, qui va se donner pour mission de lui trouver de bons maîtres. Parallèlement à cela, il y a Paul, un homme ayant perdu sa femme à la suite d’une maladie foudroyante, qui élève seul Louise, son enfant de sept ans, même s’il peut compter sur l’aide de ses proches. Un jour, alors que sa fille semble rencontrer des difficultés à l’école, où elle est mise à l’écart quand elle n’est pas maltraitée par ses camarades, il franchit la porte du vétérinaire et adopte le Poilu – qui s’appellera désormais Harold. C’est ainsi que va débuter leur vie à trois.

    J’ai absolument adoré ce livre aux personnages très attachants. Ces trois écorchés se font un bien fou, et font un bien fou au lecteur par la même occasion. Harold a une verve incroyable, qui m’a fait [sou]rire à de nombreuses reprises. J’ai beaucoup aimé la façon dont pense ce chat, sa vision sur le monde qui l’entoure, et tout particulièrement sur les humains avec lesquels il partage son quotidien. Il a en effet un œil très critique, peut parfois être assez cinglant, et n’hésite pas à être grossier quand le besoin s’en fait ressentir. Il a d’ailleurs plus d’un tour dans son sac, et va vivre mille et une aventures dans le quartier parisien où il évolue.

    Paul, chef cuisinier, partage son temps entre son restaurant et sa fille. Gustave, son meilleur ami, qui est un personnage haut en couleur, est bien décidé à se mêler de sa vie privée et à le remettre en selle, même si Paul n’est pas prêt à franchir ce pas. Pour autant, notre chef cuistot va faire par hasard la connaissance de Luna, une femme meurtrie par un ex-compagnon destructeur. Mais le but premier de cet homme est l’épanouissement de sa fille, Louise, qui a une force de caractère incroyable. Il ne compte pas ses efforts pour lui procurer un peu de bonheur. Cette petite fille est absolument bouleversante, du fait de sa façon d’appréhender la disparition de sa maman, mais aussi de sa vivacité d’esprit, et des difficultés qu’elle rencontre. Elle est très proche de son père, et peu à peu, Harold, qui détestait de prime abord les enfants, va devenir son confident ; quel dommage qu’elle ne puisse pas entendre ses conseils !

    Les chapitres, relativement courts, suivent à tour de rôle Le Poilu et Paul – quand j’ai vu que Laura Trompette surnommait le chat « Le Poilu », j’étais déjà conquise ! J’ai beaucoup aimé la plume de cette auteure. C’est léger tout en étant profond, drôle malgré certains passages mélancoliques. Cet ouvrage est un savant mélange finement dosé qui fait passer le lecteur par mille et une émotions. De plus, j’ai trouvé que Laura Trompette est incroyablement douée pour se mettre dans la tête d’un félin ! À travers les yeux de Paul et d’Harold, nous allons découvrir ceux qui les entourent – que ceux-ci évoluent à deux ou à quatre pattes –, les liens très forts qui les unissent, et on ne peut qu’être touché par l’amour qu’ils se portent. C’est toi le chat est donc un pan de vie de mammifères que l’on va prendre beaucoup de plaisir à suivre.

    J’ai eu un réel coup de cœur pour ce livre, et je l’ai refermé avec un petit pincement au cœur, un peu triste de quitter Harold, Louise, Paul, Luna et Gustave.


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